ISLANDE, 2018.
Installé dans
le Nouveau Monde depuis des années, le photographe d’origine provençale
s’est toujours inscrit dans les grands espaces, de Montréal où il vit
en passant par San Francisco, objet d’une première expo en 2016, les
impressionantes montagnes italiennes des Dolomites ou les vastes
étendues de l’Islande qu’il a sillonné en 2018. Cette dernière
géographie s’est imposée comme sujet unique dans cet ensemble de
photographies réalisées en l’espace de quelques jours sur la principale
route d’Islande (1339 km) effectuant le tour du littoral du pays. On
retrouve dans ces clichés toute la majesté et l’incongruité de cette île
de l’Atlantique Nord proche du cercle polaire arctique, entre paysages
glacés et panoramas sauvages, aurores boréales et sites appréciés des
connaisseurs comme la lagune glaciaire de Jökulsárlón ou le site de
crash du DC3 de l’armée US de 1973. Sous un climat islandais très
variable, que l’on peut ressentir au fil des photos et qui a tiré des
habitants du pays cet étonnant dicton « si le temps ne te plaît pas,
attend juste cinq minutes », le voyage est empreint d’une rare solitude,
magnifiée par les prises de vue au drone spectaculaires. À hauteur
d’homme ou en tentant de prendre la mesure de l’espaces gigantesque de
ce pays lointain, Jérémy Tassan se fait l’humble observateur d’un pays
formidablement bigger than life.
Texte : Hervé Lucien